

A. Définitions et rappels :
C’est une infection urinaire localisée dans la vessie.
Les infections urinaires sont la première cause d’infections communautaires et sont également la première cause d’infections nosocomiales (séjour à l’hôpital), sachant que 1/3 des femmes auront une infection urinaire au cours de leur vie.
Selon leurs localisations, on distingue les infections urinaires basses touchant l’urètre ou la vessie sans atteinte parenchymateuse (cystite). Elles sont apyrétiques (pas de fièvre) avec un faible risque de complication et ne nécessite qu’un traitement de courte durée (antibiothérapie minute).
A l’inverse, les infections urinaires hautes touchent les uretères et le parenchyme rénal. (Pyélonéphrite).
B. Physiopathologie :
Il s’agit d’une migration par voie ascendante des germes (Escherichia Coli dans 80 % des cas) à partir du reversoir digestif.
C. Les facteurs favorisants :
Ce sont surtout : les infections génitales, la période prémenstruelle, la grossesse, le trouble du transit, l’insuffisance ou l’excès d’hygiène, l’apport hydrique insuffisant, le diabète, l’immunodépression, un abus d’anti-inflammatoires ou après une chimiothérapie ou une radiothérapie.
D. Manifestations cliniques :
On note des brûlures mictionnelles, des urines troubles ou une hématurie (qui n’est pas un signe de gravité). A l’examen physique, la patiente est apyrétique sans douleur à l’ébranlement lombaire.
E. Examen paraclinique :
L’ECBU (examen cytobactériologique des urines) est systématique devant toute suspicion cystite compliquée ou récidivante. Pour rechercher une uropathie sous-jacente, il faut recourir à une échographie rénale et des voies urinaires.
F. Diagnostiques différentiels :
Il faut éliminer une PNA Pyélonéphrite aiguë (fièvre, douleur à l’ébranlement lombaire), une appendicite, une sigmoïdite, une salpingite, une tumeur vésicale, une colonisation urinaire et une leucocyturie aseptique.
G. Evolution :
Elle est bénigne mais peut récidiver dans 20 à 30 % des cas.
H. Traitement :
Dans tous les cas, la prise en charge est en ambulatoire. Le traitement se base sur l’antibiothérapie dont le médecin est le seul décideur selon son observation clinique.
I. Mesures hygiéno-diététiques :
- apport hydrique suffisant (> 1,5l/j)
- ne pas retenir les mictions
- régularisation du transit
- mictions post-coïtales
- hygiènes générales des mains après toilettes
- éviction des vêtements moulants et synthétiques
- toilettes dans le sens antéropostérieur après les selles
- traitement des infections génitales potentielles
